Le bonheur, un bon « Médoc » prescrit sans modération pour ce marathon !

Publié le par Marsu

 

Et voilà, Le Médoc, c’est fait !!! 

Retour sur une journée pas comme les autres (encore un 11 septembre) ...

Samedi, après m’être levé aux aurores, récupéré Christian au CHU à 06h30, nous voici sur la route de Pauillac, en file  indienne parmi les autocars et autres concurrents venus pour la même cause.

La pression monte et le nœud au ventre est bien palpable.

A peine arrivé, le ton est donné : bonne humeur, costumes en tous genres et rigolade sont au rendez vous.

Nous nous retrouvons avec la Crew à 08h30, comme prévu, devant la marie, avant le départ.

Séance  photos, et le grand moment est déjà là !

9 H 29 et 50 secondes, le décompte se fait à l’unisson, et pan ! C’est parti !

L’ambiance est plus que festive, le pas est léger, l’allure tranquille.

De la franche rigolade, du fantasque, voir du délire, berce cette course rythmée par la musique et les encouragements d’anonymes, qui scandent nos prénoms écrits sur les dossards.

Un parcours unique par les châteaux traversés, mais aussi par cette chenille géante de coureurs perruqués, qui sortent tout droit d’une bande dessinée, que même les dessinateurs les plus farfelus auraient du mal à imaginer.

Je revois cette horde de Lucky Luke, une dizaine environ, ayant envahis un champ de vignes, chacun dans une allée, afin de soulager leur besoin (mais qui s’occupait des Daltons pendant ce temps ?). Quelle image !

A chaque village traversé (des noms  qui font rêver plus d’un, St Estephe, etc.), un concert de musique avec un style différent, tantôt rock, tantôt pop, tantôt Jazz, etc.…. Quel engouement !

Sans parler des dégustations de vins sur le parcours, où les grands crus  motivent des milliers de personnes à courir.

Pour mon premier Marathon, l’ambiance « Carnaval de Dunkerque »  ne pouvait que m’aller.

Que du bonheur !

J’ai sympathisé avec Thierry, un bordelais le week end, parisien la semaine. On se motive, on papote, cela aide à franchir les km s’en trop s’en apercevoir.

Le premier semi passé en 1h58, tout va bien, j’ai la pêche.

Les copains et Christian sont là, ça fait chaud au cœur de les voir nous encourager.

Le 30ème  km passé (et son fameux mur), je commence à accélérer la cadence. Thierry ne peut pas me suivre, je continue seul.

Le parcours est de plus en plus difficile, le terrain accidenté, voir sablonneux à certains endroits, des cotes assez raides, tout ça au moment où les jambes commencent à se faire de plus en plus sentir, à se raidir.

Au 37ème, Anouch en vélo puis Pablo en courant, m’accompagnent un peu sur la dernière ligne droite, la plus difficile.

Les jambes sont douloureuses, la fatigue est présente, il y a un km d’écart entre mon GPS et l’affichage officiel, le moral commence à être touché.

Cette dernière et interminable ligne droite, où la vision du tapis rouge hante mon esprit, devient un cauchemar.

Je pense à ma mère, à Christian, aux copains, à tous ceux qui m’ont soutenus avant cette course : Il faut tenir, plus que 2 km !

On rentre dans Pauillac, ça y est, je vois l’arche d’arrivée, enfin mes pieds vont fouler ce fameux tapis rouge, dernier effort …

Top ! C’est fini : 4H03 pour 43.2 km à ma montre,  4h04 et 42.195 km temps officiel.

J’ai réussi ! Je l’ai fait ce premier marathon ! Je suis heureux !!!

Christian me rejoint, les larmes aux yeux. Les miennes, je les ai retenus à l’arrivée, sous l’arche.

L'émotion est venue lorsque j'ai pensé à deux personnes :

A Christian, pour me soutenir, m’encourager, et à accepter ces longs entrainements où il est seul. Je n'y serais jamais arrivé sans toi .  Merci !

A ma mère qui serait très heureuse si elle était là.

Mais je sais qu’elle était avec moi, durant ces 42 km, qu’elle ne m’a pas lâché, de là-haut, et qu’elle devait être fier de son fils qui a toujours fuit le sport étant plus jeune !

Maman, je pense très fort à toi !

Maintenant, je réfléchis déjà au prochain marathon.

Au printemps c’est sûr, mais lequel ? à définir.

Mais aujourd’hui mon esprit est toujours là-bas, à Pauillac, pas seulement sur le tapis rouge mais bien sur tout le parcours, où chaque mètre avalé, chaque visage croisé, m’émerveillait un peu plus.

 

Le Médoc, on peut dire que c’est un marathon qui tient bien en bouche !

 

IMGP0007 

Toutes les photos ICI

 

 

Publié dans Running - Trail

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Commenter cet article
Y
<br /> <br /> Trés beau commentaire Cyril. On sent que ça a été un moment fort et qui a compté pour toi. Amitiés et vivement 2011 pour revivre d'autres bons moments. Bon réveillon de fin d'année. <br /> <br /> <br /> <br />
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